top of page
l´essence_de_la_mer.jpg

Vieux Port

Hormis des changements sur les façades, la plupart conservent leur plan originel. On trouve là la fontaine la plus ancienne de Bizkaia, construite à la fin du XVIe siècle.

 

Ces maisons construites sur la falaise, adossées contre la roche du terrain et présentant, de ce fait, un fort dénivellement, sont des maisons mitoyennes, avec des toitures à deux pans. Ce qui les distinguait était leur pauvreté. En général, les pêcheurs et leurs familles occupaient les pires maisons et les plus insalubres, avec un manque de luminosité et de ventilation, et peu d’espace disponible, plusieurs familles partageant souvent la même maison. Les maisons en propriété étaient rares, appartenant en général aux armateurs ou aux patrons. Ces maisons sont hautes, avec de grandes ouvertures sur la façade sud, le bois des balustrades des anciens balcons et fenêtres ayant été remplacé par le fer forgé.

En contraste avec le blanc de la chaux, on peignait les menuiseries avec des couleurs voyantes, le vert étant parmi les plus habituels, mais il n’en reste aujourd’hui presque plus trace à Bermeo.

La fontaine de « Tres cantos » est la fontaine la plus ancienne que l’on conserve en Bizkaia, une construction noble avec un arrière-goût maniériste qui a permis d’approvisionner en eau les embarcations depuis des temps aussi anciens que le XVIe siècle. Elle arbore trois écus très flous ; le central, l’écu impérial (aigle à deux têtes de Charles Quint), celui de gauche portant l’emblème de la seigneurie sous une coquille Saint-Jacques et celui de droite présentant les armoiries de la ville de Bermeo. Elle est asséchée depuis longtemps, et a perdu goulots et piles.

Pendant la terrible galerne de 1912, un total de 143 marins périrent, dont 112 étaient de Bermeo. Suite à cela, la flotte de Bermeo passa soudain de la navigation à voile aux bateaux à vapeur. Les poteaux des jetées rappellent les couleurs des cheminées de ces bateaux.

La Vista de Bermeo, signée et datée en 1783, est la première vue documentée réalisée par Luis Paret y Alcazar. Elle a dû faire la paire avec une vue similaire, mais au lieu d’être captée à marée basse comme celle-ci, elle était réalisée à un moment de tempête. 

Pour peindre le tableau, l’artiste posa son chevalet sur le quai à droite de l’embouchure d’entrée au port, aujourd’hui le quai Venancio Nardiz, plus concrètement au point où se trouve maintenant la sculpture La ola (la vague) de Néstor Basterretxea. De là, le peintre pouvait apercevoir amplement la ville, dominant le port du haut d’une falaise. 

Cette vision panoramique part de l’église gothique de Santa Eufemia, située à gauche de la composition, passe par l’emblématique maison-tour Ercilla, au centre du tableau, et va jusqu’aux ruines de l’église de Santa María de la Atalaya, située sur le côté droit. Construit en grès, et de style gothique, ce temple, déjà documenté au début du XIVe siècle, était de par ses dimensions (84 mètres de longueur sur 55 de largeur), l’un des bâtiments religieux les plus imposants de Bizkaia.

Dans le tableau de Paret on voit clairement que la tour de Santa Eufemia est en plein processus de construction, avec un clocher à moitié terminé. De ce fait, on peut supposer, étant donnée l’avancement de la construction de la tour et considérant qu’elle fut terminée en juillet 1783, que Paret se trouvait à Bermeo pour ébaucher sa Vista durant le premier trimestre de 1783.

De nos jours, cette pièce est exposée au Musée des Beaux-Arts de Bilbao.

Autres points d'intéret
bottom of page